Homélie de Monseigneur Ulrich, messe à Notre-Dame à l’occasion des 25 ans de la Faculté Notre-Dame et des 40 ans du Séminaire de Paris et de la Maison Saint-Augustin.

Mardi 25 mars 2025 : Annonciation du Seigneur


Lorsque l’on se prépare à servir dans l’Église, on sait qu’il est besoin d’une vie fraternelle, et elle s’expérimente à la Maison Saint-Augustin, elle s’expérimente au Séminaire, elle s’expérimente aussi à la Faculté. Il est besoin d’une vie priante en même temps que fraternelle. Et il est besoin, aussi, d’une vie de service, d’une vie de service des plus pauvres, des malades, qui se vit dans le temps de la formation.

La formation ecclésiastique, quelle qu’elle soit, n’est pas une formation comme une autre. Elle est bien sûr une formation qui cherche l’excellence, qui cherche à être la meilleure possible, la plus adaptée, la plus fine et la plus capable de répondre aux nécessités d’une époque, à ses connaissances, mais elle n’est pas une formation destinée à faire carrière. Elle est faite pour apprendre à discerner la présence de Dieu dans la vie la plus ordinaire et la plus quotidienne du monde et de ceux qui nous entourent. Elle est faite pour annoncer qu’il est dans le monde une parole qui fait vivre, qu’il est dans le monde une entrée de Dieu dans la vie des hommes. Il existe dans la vie des hommes cette découverte de cette présence si aimable, si proche de notre vie quotidienne.

Une formation à un ministère, à un service dans l’Église, une formation chrétienne d’une façon générale, c’est fait aussi pour apprendre la vie fraternelle, la vie de service des plus humbles, des plus pauvres et des plus oubliés. Comme la Vierge Marie, nous nous sentons bouleversés par cette présence du Seigneur, nous nous laissons envahir peu à peu par cette assurance qu’il nous donne d’être là. Nous nous laissons grandir dans la joie de le connaître et de le faire connaître, nous nous laissons transformer par la prière et par l’écoute de sa Parole pour devenir de simples serviteurs.

À la suite de Marie qui est toute bouleversée, laissons-nous transformer, laissons-nous aller à l’amour du Seigneur qui se partage tout autour de nous et qui est capable de faire, autour du monde, du monde bouleversé, du monde divisé, un filet de joie, de lumière et de fraternité.

+ Laurent Ulrich
Archevêque de Paris

Source : dioceseparis.fr